Tout a commencé avant sa naissance même. Un homme et une femme, un mariage grandiose à Séoul ville ou les deux jeunes gens d'à peine 20 ans étaient tombés foux amoureux l'un de l'autre après avoir été présentés par leurs parents. La jeune femme tombe enceinte quelques temps après leur nuit de noce. Née alors leur première enfant, une fille Ae Cha. Puis trois ans plus tard, une nouvelle grossesse. D'après les échographies, il s'agissait d'une petite fille et les futurs parents étaient aux anges bien que le père aurait aimé avoir un garçon. C'est le quatorze février à exactement une heure du matin que la poche d'eau se brisa et qu'il était temps pour la future mère de rejoindre un hôpital rapidement. Dans la salle de travail, elle hurla pendant plus de six heures et finalement, tout était finit. Les médecins étaient inquiets. La mère allait bien, le père ne savait pas quoi dire à celle ci pour qu'elle reste allongée et qu'elle ne panique pas. Le cœur de l'enfant ne battait pas, elle ne pleurait pas, ne bougeait pas. Elle était morte née, elle avait à peine vécue que les médecins annoncé déjà la mort de l'enfant
« Hye… Ri » C'était le nom que le père a donné pour l'acte de décès mais voilà.. Il faut croire aux miracles, c'est un miracle. C'est au moment ou personne ne regardait, que la jeune femme était seule avec sa fille, blottie contre elle, qu'elle la vit réagir, l'enfant avait bougé ! Le cœur s'était relancé, doucement au point que personne n'avait vu le changement. La mère et le petit bébé ont été synchro pour les pleures. Elle a fondu en larme en hurlant qu'un médecin vienne quand elle l'a entendu pleurer. Les médecins n'ont pas vraiment compris. Ils disent que son cœur devait être très faible, qu'il était possible que la machine ne détectait pas les battements. Mais rassurez vous, elle est bel et bien vivante... Son nom, Kim Hye Ri, née le 14 février à sept heures du matin, le petit miracle de ses parents.
Le tout premier vélo. C’est toujours plein de joie pour un enfant surtout quand les parents sont là pour veiller à ce que tout ce passe bien. Elle n’a pas plus de quatre ans quand finalement la petite famille Carter organise un pique nique au soleil, emmenant avec eux les vélos des deux petites filles. L’ainée sait déjà en faire mais la cadette n’a pas encore quitter les deux petites roues qui maintienne le vélo en équilibre.
« Allé papa, retire les retires les » Fait la petite brune, toute excitée de tester et faire comme sa grande sœur. Positionner sur une couverture sous un arbre, Madame Kim regarde son mari s’occuper de la petite dernière alors que l’ainée s’amuse à taquiner sa sœur.
« T’es un bébé t’y arrivera pas héhé » Un tirage de langue en simple réponse, la petite de quatre ans finit par grimper sur son vélo, aidé par son père qui continue de la guider jusqu’à ce qu’il l’a lâche.
« J’y arrive, maman regarde, j’y arrive ! Et toc Ae’ ! Et toc ! » Finit-elle par répliquer, tout sourire. Elle continue ainsi mais voilà qu’elle panique quand elle voit qu’un arbre approche trop vite d’elle. Enfin c’est elle qui approche trop vite du gros arbre.
« Freine HyeRi ! Freine ! » Mais non, et boum, dans l’arbre, et la tête la première. Ae Cha stoppe son vélo et accourt vers sa sœur tout comme les parents. La pauvre enfant était en pleure, une bosse à la tête et quelques écorchures sur les bras ainsi que les jambes. Elle n’a pas eu de chance pour une première fois sans petites roues. Mais la guérisseuse arrive, approchant de la petite pour regarder ses vilaines blessures, sortant de quoi nettoyer et penser de son sac à main –qui fait aussi sac de premier secours apparemment– puis, tout en désinfectant, la jolie voix de maman retentit
« Douleur douleur envole toi et ne revient jamais ! » Prononce la jolie maman avant de souffler sur la petite blessure. Le sourire sur les lèvres, la cadette finit par se relever et, toute joyeuse, retourne sur son vélo.
La petite brune attend sagement devant le bâtiment de l’école où elle étudie. Comme toutes les petites filles de dix ans, elle ne rentre pas chez elle toute seule et attend que sa mère viennent l’a recherché dans sa belle voiture rouge. Normalement, elle va rechercher Ae’ avant de venir la rejoindre parce que l’ainée des deux filles Kim finit plus tôt. Finalement, après dix minutes, c’est l’institutrice de la petite Hye Ri qui sort de l’établissement et qui semble bien surprise de voir que la demoiselle n’est pas encore rentrée.
« Tu n’es pas encore partie ? » L’enfant relève les yeux vers son institutrice et elle hausse les épaules.
« J’attends maman, elle est en retard ! » Un sourcil qui se hausse, c’est bien la première fois que madame Kim oublie sa fille à la sortie de l’école. Pour ne pas laisser l’enfant toute seule dehors, la maitresse d’école invite son élève à venir à l’abri du vent dans le préau et d’y attendre sa mère qui ne devrait pas tarder à arriver. C’est après plus d’une demi-heure de retard qu’une voiture se gare devant l’établissement pour venir chercher la petite.
« Tata ? Bah, maman est où ? T’es en retard en plus ! » Innocente et incapable d’imaginer le pire, il faudra du courage pour la tante pour annoncer à une enfant de dix ans la mort de sa mère. Sur le moment, Hye Ri ne réagit pas, elle penche le minois et attend des explications.
« Elle ne reviendra plus ma puce » A ces paroles, les larmes finissent par rouler sur ses joues et c’est en pleure que la tante des filles Kim raccompagne la cadette chez elle.
« Nous sommes rassemblés aujourd’hui dans la peine pour guider Kim Ah Reum sur le chemin de Dieu.. » Monsieur Kim ne montre pas sa peine, restant fort devant ses deux filles. Chacune d’un coté à lui tenir la main, Hye Ri tient aussi celle de sa tante. Les pauvres doivent avoir leur main écrabouillées mais aucun ne bronche. Toute de noir vêtue, Hye Ri ne supporte pas d’entendre un inconnu parler de chose qu’elle ne comprend pas au lieu de parler de sa mère, du fait que c’était une femme forte, douce et aimante. Complètement en larme, elle doit cependant lâcher son père pour qu’il aille dire quelques mots au sujet de sa femme. La gorge nouée, il est incapable de retenir son chagrin ce qui brise encore plus le cœur de la petite brune. Quelques minutes plus tard, elle supplie son père pour qu’elle aille aussi dire quelque chose et, contre toute attente, elle interrompt le prêtre en montant sur le pupitre prévu pour les témoignages. Les yeux rivés sur elle, elle prend son courage et elle regarde ensuite les gens dans l’église.
« Le monsieur parle de plein de truc, sauf de maman, pourtant, on est là pour maman non ? C’était ma maman, et la maman de Ae Cha, on l’aime très fort. Maman a toujours été là pour nous, pour nos devoirs, nous nos grosses blessures et même pour des petits bobos. Elle disait une formule magique, mettait un pansement et hop, on avait plus mal. Quand j’ai vu maman la dernière fois, j’ai prononcé la même formule mais elle n’a pas été guérie. Pourquoi ? Pourquoi maman a pas été guéri comme elle réussit à nous guérir ? » Incapable de se contenir plus longtemps, la petite brune, en larme, finit par quitter l’église en courant pour se réfugier dehors, dans le petit parc fleurie. Elle attend, son père l’a rejoint et l’a prend dans ses bras. Silencieusement, elle pleure, la tête contre le torse de son père qui la sert tendrement. Quand à Ae Cha, elle garde la tête froide, de l’extérieur seulement parce qu’elle est en colère, on lui prend sa mère, on fait pleurer sa sœur, alors elle aussi, elle quitte l’église pour rejoindre sa sœur et la rassurer autant que possible.
« Chuut, on est là. »Une journée de cours comme les autres. Madame Kim est décédée depuis quelques années déjà et les deux filles de la famille vivent avec leur père qui se donne du mal, travaillant encore plus alors qu’il a largement de quoi combler les caprices de ses deux filles. Mais, pour Hye Ri, la vie ne va pas toujours être au crochet de son père. C’est lors d’un repas qui aurait du être des plus banales que la cadette finit par se lancer.
« J’ai trouvé un petit travail. Je commence demain. » Au début, elle avait de grandes espérances dans son avenir mais elle savait parfaitement que les études n’étaient pas vraiment fait pour elle. A cette annonce, son père ouvre grandement la bouche et ne trouve rien à dire. Sa fille, la plus jeune, se trouve un job et arrête l’école ? Hye Ri comprend bien la surprise qu’elle venait de causer, bien que sa sœur n’y porte aucune attention, mais la petite brune sait qu’elle risque de faire de la peine à son père.
« Je vais quitter la maison, et trouver un appartement. Je passerais toujours te voir ne t’inquiete pas, et tu as encore Ae Cha avec toi. » Elle lui sourit calmement, d’une voix douce pour que cela ne brusque pas trop son petit papa.
La vie en solitaire est tout de même plus excitante. Plus de papa pour veiller à ce qu’on dorme bien tot le soir, ni même de papa pour vérifier qu’on mange équilibré. Bref, la vie toute seule, comme une adulte et non pas sous la finance de la richesse familiale et tout de même bien mieux. La petite fleuriste finit par adorer son petit boulot qui finit par être son vrai boulot.